Pour mettre en œuvre un programme de contrôle qualité efficace, vous avez besoin d’une bonne instrumentation, d’un logiciel robuste et d’utilisateurs formés. Mais même si tout est en place, attention à certains pièges courants lorsque vous utilisez un spectrophotomètre pour analyser la qualité des couleurs.
Les cinq principaux pièges de la mesure de la couleur
1. Standards et échantillons problématiques
Les standards et les échantillons physiques ne sont pas éternels. Une manipulation négligente et des appareils sales peuvent les détruire rapidement. Voici trois conseils pour éviter les problèmes d’échantillons :
- Lors de la création d’un standard physique, rassemblez plusieurs échantillons du même lot et vérifiez qu’ils affichent la même teinte. Si un standard de travail est endommagé, il vous suffit de le jeter et de le remplacer par l’une de ses copies.
- Standardisez, documentez et communiquez vos procédures de préparation des échantillons à tous les acteurs impliqués dans le flux de production afin de garantir que chacun effectue chaque tâche de la même manière, à chaque fois.
- Gardez vos échantillons propres. La poussière, l’huile et les empreintes digitales peuvent entraîner des données de mesure inexactes. Notre guide pour prendre soin de vos échantillons physiques propose des conseils pour préserver vos échantillons et vos standards.
- Prolongez la durée de vie de vos standards en les conservant dans un sac en plastique noir (sans plastifiants) ou dans des enveloppes en papier non acide, dans un endroit frais et sombre. Les réfrigérateurs et les congélateurs prolongent également la durée de vie des échantillons.
2. Azurants optiques
Le blanc n’est pas toujours ce qu’il semble être. Cet effet est dû à la présence d’azurants optiques, des substances fluorescentes que les fabricants ajoutent pour donner un aspect plus blanc à leurs produits.
Voici deux chemises blanches. Les tissus semblent identiques à la lumière du jour, mais les blancs sont très différents lorsqu’on les regarde sous un éclairage UV. Cela peut poser un réel problème aux fabricants qui assemblent des produits dont les pièces proviennent de différentes usines. Il est évident que ces chemises ont été cousues avec des tissus venant de différents fournisseurs.
Nos trois conseils pour contrôler les azurants optiques :
- Utilisez une cabine de lumière pour inspecter les matières premières sous plusieurs conditions d’éclairage afin d’identifier tout problème avant la production ou l’assemblage.
- Utilisez une cabine de lumière pour inspecter aussi les produits finis. Il est toujours moins coûteux de s’attaquer à un problème à ce stade plutôt qu’après l’expédition.
- Utilisez un spectrophotomètre capable de prendre des mesures UV. Le spectrophotomètre portable Ci64 offre la flexibilité de ses diamètres d’ouverture et l’option d’ajouter l’éclairage UV LED pour une colorimétrie précise des plastiques, textiles et papiers contenant des azurants optiques.
Les azurants optiques ne concernent pas uniquement les textiles. Ils sont également présents dans le papier, les emballages, les plastiques, les peintures et revêtements, et les liquides. Lisez notre blog sur les azurants optiques pour en savoir plus.
3. Métamérisme
Voici le stade des Yankees. Comment les jardiniers obligent-ils l’herbe à pousser dans deux couleurs différentes ? Est-ce qu’ils sèment soigneusement deux types différents de graines de gazon, vert clair et vert foncé ?
Si c’est le cas, il est bien vrai que l’herbe est plus verte ailleurs. Littéralement. En fait, si vous forcez l’herbe à se coucher dans une direction, vous voyez davantage les côtés des brins. Forcez-la à se coucher dans l’autre direction et vous verrez davantage les extrémités des brins. Ce phénomène s’appelle la gonioapparence, ou le métamérisme géométrique./p>
La gonioapparence se retrouve assez souvent dans les tissus, notamment les velours lisses, les velours côtelés et les satins. Si vous les brossez dans une direction, vous voyez une couleur. Brossez-les dans une autre direction, et vous verrez une nuance différente. Comme vous pouvez l’imaginer, les surfaces texturées sont difficiles à mesurer. Un spectrophotomètre à sphère comme le modèle de paillasse Ci7800 d’X-Rite peut mesurer la réflexion de la lumière à tous les angles et calculer la colorimétrie correspondant à la vision humaine.
4. Type de spectrophotomètre non adapté
Pour bien choisir votre instrument de colorimétrie, vous devez tenir compte des caractéristiques de vos échantillons. Il est impossible de répertorier toutes les variables des échantillons qui peuvent affecter vos données de mesure, mais en voici quelques-unes à prendre en compte :
- Votre échantillon est-il translucide ou opaque ? Ce blog explique comment choisir entre un pectrophotomètre de réflexion et de transmission.
- Votre échantillon est-il humide ou sec ? Les objets humides apparaissent généralement plus foncés, ce qui peut fausser la mesure. Ils peuvent aussi contaminer les composants optiques, altérant également la mesure. Ce blog propose des conseils pour mesurer les échantillons humides.
- Quelle est la température de votre échantillon ? De nombreux pigments sont thermochromatiques, ce qui signifie que les échantillons changent réellement de couleur lorsqu’ils sont chauds. Pensez à la façon dont la couleur change lorsque vous repassez une chemise. Parfois, la partie chaude et sèche semble moins colorée jusqu’à ce qu’elle refroidisse et retrouve un peu d’humidité. Notre blog sur l’effet thermochrome explique la façon dont la température affecte les mesures de couleur.
5. Absence de procédures opérationnelles
Une fois que vous avez identifié autant de variables que possible, créez des procédures. Cela permettra à tous les acteurs impliqués dans le programme couleur, sur place ou non, de contrôler la couleur tout au long du cycle de fabrication.
- Dressez une liste détaillée de tous les scénarios possibles.
- Créez des procédures que chacun doit suivre lors de la mesure des échantillons.
- Partagez-les avec toutes les personnes impliquées dans la production de la couleur.
Sinon, vos données seront ambiguës et votre contrôle des couleurs en souffrira.
Évitez les pièges de la mesure de la couleur
En tenant compte de ces pièges lors de l’élaboration de vos procédures de mesure et de gestion des couleurs, vous aurez plus de chances d’obtenir des couleurs précises.
Vous faites face à un autre problème ? Contactez-nous et nos experts couleur vous aideront à le résoudre.