Dans un monde parfait, vous devriez pouvoir mettre de l'encre dans la presse, exécuter un travail et obtenir une couleur uniforme. Malheureusement, chaque année, les opérations d'impression en flexographie et en héliogravure gaspillent de l'encre, des substrats et du temps à essayer d'obtenir la bonne couleur.
Bien que les progrès de la technologie aient facilité l'obtention des bonnes couleurs, les variables qui affectent la couleur existent toujours. Dans cette série d’articles en trois parties, nous allons partager une vingtaine de raisons pour lesquelles votre couleur peut être incorrecte en sortie de presse. Le sujet d'aujourd'hui porte sur les problèmes qui peuvent affecter votre instrument de mesure de la couleur et les substrats.
1 – Choisir le mauvais instrument pour le travail à accomplir
Les spectrophotomètres 0°:45° comme notre eXact sont recommandés pour les applications d'impression et d'emballage. Mais si vous mesurez des matériaux réfléchissants comme des ballons en poly ou en aluminium ou si vous imprimez avec des encres métalliques, vous devez utiliser un spectrophotomètre à géométrie sphérique comme le Ci64.
Les surfaces réfléchissantes posent un problème car l'effet de brillance peut réellement modifier l'apparence de la couleur de l'échantillon. Un spectrophotomètre 0°/45° exclut la brillance pour imiter la façon dont un observateur humain voit l'échantillon. Par conséquent, une mesure sur une feuille avec un spectrophotomètre 0°/45° peut donner une lecture qui ne correspond pas à la façon dont l'œil humain la voit. L'utilisation d'un instrument à sphère comme le Ci64 permet d'inclure ou d'exclure la brillance dans différentes applications afin qu'elle corresponde à ce que l'œil humain voit. Consultez notre blog Effective Ways To Measure Reflective Surfaces pour en savoir plus.
2 – Utilisation d'un spectrophotomètre mal calibré ou qui fonctionne mal
Un instrument mal calibré, surtout s'il est tombé, peut entraîner des lectures de couleurs incorrectes à la presse. Si votre instrument ne lit pas correctement et que vous ne vérifiez pas de près l'étalonnage, les coloristes pourraient modifier une couleur jusqu’à ce que le logiciel confirme la bonne teinte alors qu’en réalité la teinte est incorrecte.
Ce problème courant est facile à résoudre avec un entretien régulier de l'appareil. Calibrez-le régulièrement, au moins avant chaque changement d'opérateur. Si votre instrument ne se calibre pas ou si vos mesures affichent un trop grand écart, il est probablement temps de le faire réviser. Notre blog Prendre soin de votre spectrophotomètre indique nos options de maintenance et de certification.
3 – Choisir les mauvais paramètres d'éclairage
Assurez-vous que vous lisez et évaluez votre échantillon en utilisant les mêmes réglages d'illuminant et d'observateur que votre standard. La plupart des imprimeries vérifient les couleurs sous un soleil de midi D65/10° ou un soleil d'horizon D50/2°, mais il arrive que les clients précisent à l'avance leurs tolérances particulières. Assurez-vous de le vérifier avant de commencer un travail.
4 – Oublier de changer le calcul du Delta E
Delta E CMC a été le choix le plus populaire depuis qu'il a été développé en 1988, mais Delta E 2000 a gagné en popularité parmi certains des plus grands imprimeurs. Ce calcul de tolérance actualisé est plus indulgent lorsqu'il s'agit de lire des échantillons de couleurs. Consultez notre blog sur la tolérance pour en savoir plus.
Certains flux de travail vous obligent à passer d'un calcul Delta E à l'autre pour différents clients. Dans le feu d'une mise en train, il est facile d'oublier.
5 – Matériau de mauvaise qualité
Le matériau que vous placez sous votre échantillon d'impression est très important. De nombreux échantillons ne sont pas complètement opaques, ce qui permet à l'instrument de capter les données de couleurs de l'arrière-plan et de fausser vos résultats de mesure. L'utilisation d'un support garantit que l'instrument ne lit que les données de couleurs que vous voulez qu'il capture.
Une table en acier inoxydable ou en bois n'est pas une bonne option de support. Pour des lectures régulières, utilisez toujours le même support noir ou blanc.
La meilleure option est d'acheter des supports conformes à la norme ISO. Si vous choisissez vos propres supports, assurez-vous qu'ils proviennent tous du même lot et qu'ils fournissent des résultats de mesures réguliers sur toute la zone. N'oubliez pas que s'ils ne sont pas conformes à la norme ISO, vous devez utiliser le même matériau, du prépresse à la presse.
6 – Saisir manuellement les valeurs L*a*b*
Voici quelque chose que nous voyons souvent. Un client envoie à la presse des valeurs L*a*b* comme standard d’impression mais n'inclut pas l'ensemble des données de réflectance qui ont été enregistrées lorsque la couleur a été mesurée. Même si l'imprimeur saisit manuellement et correctement les valeurs L*a*b* comme standard, la couleur finale peut ne pas être correcte.
Il est préférable de lire votre standard dans le logiciel avec un appareil de mesure des couleurs, puis de l'exporter dans un fichier au format .mif ou .cxf. Ces fichiers peuvent facilement être envoyés par courrier électronique aux clients pour s'assurer que tout le monde travaille à partir du même standard de couleur qui inclut les données de réflectance.
7 – Utilisation du mauvais filtre (M0, M1, M2, M3)
Pour obtenir des lectures régulières du papier contenant des azurants optiques et s’assurer que l’évaluation visuelle correspond bien, la plupart des spécifications d'impression utilisent désormais le mode M1. De nombreux imprimeurs utilisent un mode de mesure différent. Cela peut entraîner un décalage dans le flux de travail en fonction du papier utilisé et de la spécification ou du standard à atteindre. Que votre entreprise ait fait ou non la transition, il est très important de comprendre que certaines normes ont pu être saisies en utilisant l'un ou l'autre. Soyez conscient de ces modes de mesure M en coordination avec vos impressions. Lorsque vous effectuerez le changement, vous devrez peut-être saisir à nouveau un grand nombre de vos standards.
8 – Des procédures d'exploitation différentes
Si un seul opérateur suit ces étapes, votre couleur ne sera pas régulière. Vous devez tout documenter et le communiquer à toutes les personnes impliquées dans le flux de travail. Les procédures opérationnelles standard (POS) fournissent une feuille de route, aident à résoudre les problèmes et facilitent la formation des nouveaux employés. Lorsqu'elles sont correctement élaborées et mises en œuvre, elles garantissent également que tout le monde utilise le spectrophotomètre de la même manière, quelle que soit l'équipe ou le site de production.
À venir
Consultez les deuxième et troisième parties de notre série "Pourquoi vous pourriez rencontrer des problèmes de qualité d’impression” qui traite des problèmes liés aux standards, à l'encre et aux facteurs environnementaux.